André DERAIN (1880-1954), Portrait De Jeune Femme , Mine De Plomb, Dessin Signé Cachet à Droite

Description
Plus de détails >>
Etat

Bon état général

Dimensions 24 × 30 cm
Prix 1 450,00
<< Retour

Dessin d’A. Derain, Portrait de jeune femme, Alice Gery jeune ? Signature au cachet en bas à droite.
Dessin Encadré.
Provenance : Collection privée parisienne.

André Derain est un peintre français,né le 10 juin 1880 à Chatou, (Seine-et-Oise, aujourd’hui Yvelines) et mort le 8 septembre 1954 à Garches (Seine-et-Oise, aujourd’hui Hauts-de-Seine). Il est l’un des fondateurs du Fauvisme. Il est également peintre de décors et costumes de ballets et de théâtre, graveur, illustrateur, sculpteur et écrivain.
Salué comme le pionnier d’un nouvel art, le Fauvisme, avant la guerre de 1914, il s’oriente après 1918 vers un réalisme au classicisme renouvelé où s’exprime son goût du théâtre et des lettres qui en fait l’une des figures majeures de l’entre-deux-guerres.

Jeunes peintres démunis avec M. De Vlaminck, ils partagent un atelier dans la Maison Levanneur à Chatou. Il effectue son service militaire entre 1901 et 1904. Il commence à peindre ses premiers paysages et illustre les premiers romans de Vlaminck dont D’un lit dans l’autre. Il rencontre le poète et critique G. Apolinaire qui dédicacera un poème dans son recueil Alcools. Autodidacte, il fréquente assidûment les musées et nourrit sa réflexion esthétique d’un grand nombre de lectures). À l’influence déterminante de V. Van Gogh, qu’il découvre en 1901, s’ajoute celle des néo-impressionnistes et surtout l’œuvre de Paul Cezanne qu’il voit au premier Salon d’Automne en 1903.
L’invention du fauvisme

Publié dans L’Illustration, 4 novembre 1905, « Les Fauves. Exposition au Salon d’Automne 1905 ».

Affiche officielle de l’exposition Armory Show (New York, 1913).
Après avoir suivi les cours de l’académie Julian, Derain rejoint Matisse à Collioure en 1905. Ensemble ils créent la première révolution esthétique du XXe siècle : le Fauvisme (couleurs vives, dessin simplifié, etc. (Collioure, huile sur toile, 81 × 100,3 cm, 1905, Metropolitan Museum of Art, New York).)
Il expose au Salon d’automne, en 1905, dans la Salle aux fauves avec MatisseVlaminckBraque, Camoin, Marquet, Girieud ; il signe la même année son contrat avec Ambroise Vollard (Bougival, huile sur toile, 41 × 33 cm, 1905, musée du Havre). En 1905 et 1906, il voyage à Londres (Londres, WestminsterRegent Street, Londres, huile sur toile, 66 × 99,4 cm, 1906, Metropolitan Museum of Art, New York). Il est alors considéré comme un des meilleurs représentants du Fauvisme.
En 1906-1907, il est bouleversé par la découverte des arts « primitifs » à Londres et commence avec Vlaminck à collectionner ce que l’on appelle, alors, l’« art nègre ». Il achète un masque Fang. En étroite relation avec Matisse, il poursuit sa réflexion sur les liens entre décoration et expression. Il s’intéresse aux Arts décoratifs : céramique, bas-reliefs en bois, sculpture qu’il pratique sur pierre. Il réalise de grands panneaux sur le thème de l’âge d’or, de la danse ou des baigneuses. Après 1906, sa palette change. L’année suivante, il déménage à Montmartre pour se rapprocher de ses amis Pablo Picasso, BraqueApollinaireKees van Dongen et Max Jacob… Il fréquente le  Bateau-Lavoir est influencé par Picasso. Il rencontre alors à Montmartre Alice Géry, la femme de Maurice Princet, mathématicien et théoricien du cubisme. Elle se sépare de son mari et épousera André Derain en 1926 ; ce dernier peindra à de nombreuses reprises son visage sévère et élégant.

Alice Géry (1884-1975)
Alice Géry est une fille d’ouvrier qui ressemblait à une « Madone aux cheveux libres », suivant la description que fait d’elle Gertrude Stein dans ses mémoires : « Elle a les pouces solides. » Elle est un des modèles de Picasso de la période bleue (Jeune fille accoudée, dessin, 1903). « Femme sauvage », selon Gertrude Stein, qui dit l’avoir toujours aimée. Alice a un caractère trempé ; elle et Derain assumeront l’éducation de sa nièce Geneviève, née en 1919. Mme Derain organise la vie et supporte les aventures de son mari André. Elle pose pour Charles Despiau en 1922.

Le retour au classicisme
En 1906, Derain séjourne à l’Estaque où il travaille avec Braque. En 1907 il passe l’été à Cassis, où Matisse le visite.
En 1908, Derain séjourne à Martigues où FrieszBraque et Dufy sont ses voisins. Il peint une série de paysages précubistes représentant la ville et ses environs puis avec Dufy à L’Estaque. Il illustre le premier livre de poésie de Guillaume Apollinaire, L’Enchanteur pourrissant (1909). Après avoir peint des paysages de Cagnes-sur-Mer, il rejoint Picasso en Espagne à Cadaqués en 1910. Il participe avec Braque et Picasso à la première phase de l’invention du cubisme dite cézano-cubiste : 1908-1910 (Maisons au bord de l’eau, huile sur toile, 61 × 102,3 cm, 1910, musée de l’Ermitage, Saint-Pétersbourg). Il s’installe au 13, rue Bonaparte dans le VIe arrondissement. Dès 1911, il revient à une facture qui semble plus traditionnelle, amorce un retour à la perspective et au clair-obscur, à la suite d’un séjour dans le nord et le centre de la France. Il anticipe alors le retour au classicisme qui s’imposera après 1918 à Picasso, Braque et à la nouvelle génération des peintres. Cette période de son œuvre, dite gothique ou byzantine, d’une grande originalité, a fortement influencé la peinture métaphysique italienne d’après-guerre (De ChiricoSironi, etc.) et la peinture allemande de la Nouvelle Objectivité. Elle a également beaucoup impressionné les futurs poètes surréalistes français (Breton, Aragon, Desnos…)En 1912, il séjourne à Vers (Lot), près de Cahors. Il loge dans le presbytère (Église à Vers, huile sur toile, 65,5 × 92,3 cm, 1912, musée de Cardiff). Plusieurs des toiles qu’il a peintes alors se trouvent aujourd’hui au MoMA à New York ou en Russie. Il participe à Londres à la Second Postimpressionnist Exhibition. Il illustre un recueil de poèmes de Max Jacob en 1912 : Œuvres burlesques et mystiques du frère Matorel mort au parloir. En 1913, il retrouve Vlaminck à Martigues et participe à l’exposition de la Toison d’Or à Moscou et de l’Armory Show à New York. En 1914, il expose dans les galeries de l’expressionnisme allemand, à la Neue Galerie de Berlin ; puis à Düsseldorf, enfin à Dresde. Pendant l’été il est à Montfavet près d’Avignon, avec Braque et Picasso, quand éclate la guerre. Il s’éloignera de Picasso à l’issue de la guerre, leurs liens s’étant distendus.
La Première Guerre mondiale
Au début de la Première Guerre mondiale, Derain est mobilisé dans l’artillerie, au régiment d’infanterie de Lisieux. Il sert en Champagne, dans la Somme, à Verdun, au chemin des Dames jusqu’en 1917, puis dans l’Aisne et les Vosges.
En 1919, Derain fournit des illustrations pour le premier livre d’André BretonMont de Piété. Il reste peu de dessins connus de la période, et le titre d’une seule toile perdue : Le Cabaret du Front, vue par André Breton en 1921 dans l’atelier du peintre15. Il est démobilisé en 1919 ; on peut lire sur son livret militaire : « Campagne contre l’Allemagne du 2 août 1914 au 10 mars 1919. Pas de blessures ni de décoration. Sait lire et écrire. Ne sait pas nager. » Derain est porté à l’ordre du jour du régiment en février 1916 pour sa conduite sur la route de Bras à Douaumont.
Le retour à l’ordre

En 1919Cocteau, dans son article « Au revoir, Derain », explique la rupture qu’opère Derain, par rapport au cubisme de Braque et de Picasso (période 1911-1912) dans lequel il n’a pas prolongé son engagement : « Les enseignes, des fresques de boulangers, de marchands de poisson à Pompéi légitiment ses natures mortes pour ceux qui veulent reconnaître. », présentant ainsi l’idéal néo-classique de Derain en rupture avec l’avant-garde d’avant la Première Guerre mondiale.

Le musée national d’art moderne à Paris lui consacre une rétrospective, du 11 décembre 1954 au 30 janvier 1955, sous le commissariat de Jean CassouAlberto Giacometti manifeste toujours son admiration pour Derain
Dessin d’A. Derain, Nu debout d’Alice Gery ? Signature au cacher en bas à droite.
Dessin Encadré.
Provenance de la dispersion de l’atelier d’André Derain par son fils en 2002. (Cachet au dos de l’oeuvre).
Puis collection privée parisienne.

André Derain est un peintre français,né le 10 juin 1880 à Chatou, (Seine-et-Oise, aujourd’hui Yvelines) et mort le 8 septembre 1954 à Garches (Seine-et-Oise, aujourd’hui Hauts-de-Seine). Il est l’un des fondateurs du Fauvisme. Il est également peintre de décors et costumes de ballets et de théâtre, graveur, illustrateur, sculpteur et écrivain.
Salué comme le pionnier d’un nouvel art, le Fauvisme, avant la guerre de 1914, il s’oriente après 1918 vers un réalisme au classicisme renouvelé où s’exprime son goût du théâtre et des lettres qui en fait l’une des figures majeures de l’entre-deux-guerres.

Jeunes peintres démunis avec M. De Vlaminck, ils partagent un atelier dans la Maison Levanneur à Chatou. Il effectue son service militaire entre 1901 et 1904. Il commence à peindre ses premiers paysages et illustre les premiers romans de Vlaminck dont D’un lit dans l’autre. Il rencontre le poète et critique G. Apolinaire qui dédicacera un poème dans son recueil Alcools. Autodidacte, il fréquente assidûment les musées et nourrit sa réflexion esthétique d’un grand nombre de lectures). À l’influence déterminante de V. Van Gogh, qu’il découvre en 1901, s’ajoute celle des néo-impressionnistes et surtout l’œuvre de Paul Cezanne qu’il voit au premier Salon d’Automne en 1903.
L’invention du fauvisme

Publié dans L’Illustration, 4 novembre 1905, « Les Fauves. Exposition au Salon d’Automne 1905 ».

Affiche officielle de l’exposition Armory Show (New York, 1913).
Après avoir suivi les cours de l’académie Julian, Derain rejoint Matisse à Collioure en 1905. Ensemble ils créent la première révolution esthétique du XXe siècle : le Fauvisme (couleurs vives, dessin simplifié, etc. (Collioure, huile sur toile, 81 × 100,3 cm, 1905, Metropolitan Museum of Art, New York).)
Il expose au Salon d’automne, en 1905, dans la Salle aux fauves avec MatisseVlaminckBraque, Camoin, Marquet, Girieud ; il signe la même année son contrat avec Ambroise Vollard (Bougival, huile sur toile, 41 × 33 cm, 1905, musée du Havre). En 1905 et 1906, il voyage à Londres (Londres, WestminsterRegent Street, Londres, huile sur toile, 66 × 99,4 cm, 1906, Metropolitan Museum of Art, New York). Il est alors considéré comme un des meilleurs représentants du Fauvisme.
En 1906-1907, il est bouleversé par la découverte des arts « primitifs » à Londres et commence avec Vlaminck à collectionner ce que l’on appelle, alors, l’« art nègre ». Il achète un masque Fang. En étroite relation avec Matisse, il poursuit sa réflexion sur les liens entre décoration et expression. Il s’intéresse aux Arts décoratifs : céramique, bas-reliefs en bois, sculpture qu’il pratique sur pierre. Il réalise de grands panneaux sur le thème de l’âge d’or, de la danse ou des baigneuses. Après 1906, sa palette change. L’année suivante, il déménage à Montmartre pour se rapprocher de ses amis Pablo Picasso, BraqueApollinaireKees van Dongen et Max Jacob… Il fréquente le  Bateau-Lavoir est influencé par Picasso. Il rencontre alors à Montmartre Alice Géry, la femme de Maurice Princet, mathématicien et théoricien du cubisme. Elle se sépare de son mari et épousera André Derain en 1926 ; ce dernier peindra à de nombreuses reprises son visage sévère et élégant.

Alice Géry (1884-1975)
Alice Géry est une fille d’ouvrier qui ressemblait à une « Madone aux cheveux libres », suivant la description que fait d’elle Gertrude Stein dans ses mémoires : « Elle a les pouces solides. » Elle est un des modèles de Picasso de la période bleue (Jeune fille accoudée, dessin, 1903). « Femme sauvage », selon Gertrude Stein, qui dit l’avoir toujours aimée. Alice a un caractère trempé ; elle et Derain assumeront l’éducation de sa nièce Geneviève, née en 1919. Mme Derain organise la vie et supporte les aventures de son mari André. Elle pose pour Charles Despiau en 1922.

Le retour au classicisme
En 1906, Derain séjourne à l’Estaque où il travaille avec Braque. En 1907 il passe l’été à Cassis, où Matisse le visite.
En 1908, Derain séjourne à Martigues où FrieszBraque et Dufy sont ses voisins. Il peint une série de paysages précubistes représentant la ville et ses environs puis avec Dufy à L’Estaque. Il illustre le premier livre de poésie de Guillaume Apollinaire, L’Enchanteur pourrissant (1909). Après avoir peint des paysages de Cagnes-sur-Mer, il rejoint Picasso en Espagne à Cadaqués en 1910. Il participe avec Braque et Picasso à la première phase de l’invention du cubisme dite cézano-cubiste : 1908-1910 (Maisons au bord de l’eau, huile sur toile, 61 × 102,3 cm, 1910, musée de l’Ermitage, Saint-Pétersbourg). Il s’installe au 13, rue Bonaparte dans le VIe arrondissement. Dès 1911, il revient à une facture qui semble plus traditionnelle, amorce un retour à la perspective et au clair-obscur, à la suite d’un séjour dans le nord et le centre de la France. Il anticipe alors le retour au classicisme qui s’imposera après 1918 à Picasso, Braque et à la nouvelle génération des peintres. Cette période de son œuvre, dite gothique ou byzantine, d’une grande originalité, a fortement influencé la peinture métaphysique italienne d’après-guerre (De ChiricoSironi, etc.) et la peinture allemande de la Nouvelle Objectivité. Elle a également beaucoup impressionné les futurs poètes surréalistes français (Breton, Aragon, Desnos…)En 1912, il séjourne à Vers (Lot), près de Cahors. Il loge dans le presbytère (Église à Vers, huile sur toile, 65,5 × 92,3 cm, 1912, musée de Cardiff). Plusieurs des toiles qu’il a peintes alors se trouvent aujourd’hui au MoMA à New York ou en Russie. Il participe à Londres à la Second Postimpressionnist Exhibition. Il illustre un recueil de poèmes de Max Jacob en 1912 : Œuvres burlesques et mystiques du frère Matorel mort au parloir. En 1913, il retrouve Vlaminck à Martigues et participe à l’exposition de la Toison d’Or à Moscou et de l’Armory Show à New York. En 1914, il expose dans les galeries de l’expressionnisme allemand, à la Neue Galerie de Berlin ; puis à Düsseldorf, enfin à Dresde. Pendant l’été il est à Montfavet près d’Avignon, avec Braque et Picasso, quand éclate la guerre. Il s’éloignera de Picasso à l’issue de la guerre, leurs liens s’étant distendus.
La Première Guerre mondiale
Au début de la Première Guerre mondiale, Derain est mobilisé dans l’artillerie, au régiment d’infanterie de Lisieux. Il sert en Champagne, dans la Somme, à Verdun, au chemin des Dames jusqu’en 1917, puis dans l’Aisne et les Vosges.
En 1919, Derain fournit des illustrations pour le premier livre d’André BretonMont de Piété. Il reste peu de dessins connus de la période, et le titre d’une seule toile perdue : Le Cabaret du Front, vue par André Breton en 1921 dans l’atelier du peintre15. Il est démobilisé en 1919 ; on peut lire sur son livret militaire : « Campagne contre l’Allemagne du 2 août 1914 au 10 mars 1919. Pas de blessures ni de décoration. Sait lire et écrire. Ne sait pas nager. » Derain est porté à l’ordre du jour du régiment en février 1916 pour sa conduite sur la route de Bras à Douaumont.
Le retour à l’ordre

En 1919Cocteau, dans son article « Au revoir, Derain », explique la rupture qu’opère Derain, par rapport au cubisme de Braque et de Picasso (période 1911-1912) dans lequel il n’a pas prolongé son engagement : « Les enseignes, des fresques de boulangers, de marchands de poisson à Pompéi légitiment ses natures mortes pour ceux qui veulent reconnaître. », présentant ainsi l’idéal néo-classique de Derain en rupture avec l’avant-garde d’avant la Première Guerre mondiale.

Le musée national d’art moderne à Paris lui consacre une rétrospective, du 11 décembre 1954 au 30 janvier 1955, sous le commissariat de Jean CassouAlberto Giacometti manifeste toujours son admiration pour Derain


<< Retour